En2005, Alexandre Adler prĂ©façait pour les Ă©ditions Robert Laffont « Le nouveau rapport de la CIA – Comment sera le monde demain », rĂ©sultat de deux ans de travail de plusieurs dizaines d’experts Ă©valuant la situation de la planĂšte sur les quinze annĂ©es Ă  venir (2005-2020).Cette crise du Covid-19, les experts l’avaient prĂ©dite avec une prĂ©cision saisissante.
Historien et journaliste spĂ©cialisĂ© dans les relations internationales, Alexandre Adler est de ceux qui dĂ©cryptent le monde d’hier et d’aujourd’hui pour se prĂ©parer Ă  celui de demain. Sa longue carriĂšre dans de nombreux mĂ©dias français, mais aussi ses Ă©crits et ses collaborations le place comme un vĂ©ritable spĂ©cialiste des relations internationales ce qui lui permet d’avoir une comprĂ©hension du monde accrue et de saisir les enjeux qui seront au cƓur du dĂ©bat demain. Qui est Alexandre Adler ? Lorsque l’on s’intĂ©resse Ă  la politique et aux relations internationales, le nom d’Alexandre Adler n’est pas inconnu puisque ce dernier est souvent sollicitĂ© sur les plateaux de tĂ©lĂ©vision, mais aussi lors de confĂ©rences pour apporter son expertise. On dĂ©couvre dans cette fiche auteur que l’homme est nĂ© en 1950 Ă  Paris et qu’il est ancien Ă©lĂšve de l’École normale supĂ©rieure, agrĂ©gĂ© d’histoire, mais aussi Chevalier de la LĂ©gion d’honneur et Officier de l’ordre national du MĂ©rite. En effet, l’intĂ©rĂȘt d’Alexandre Adler pour la politique et les relations internationales ne date pas d’hier et son travail journalistique au sein de diffĂ©rents mĂ©dias lui a permis d’exposer Ă  de nombreuses reprises ses recherches et ses analyses. C’est en 1982 qu’il rejoint libĂ©ration qu’il quittera 10 ans plus tard pour rejoindre la direction du Courrier International Ă  nouveau durant 10 ans. Il collaborera notamment avec l’Express, Le Point et Ă©galement Le Monde Ă  qui appartient le Courrier International depuis fin 2002. En dĂ©saccord avec la ligne Ă©ditoriale mise en place, il rejoindra Le Figaro en tant que membre du comitĂ© Ă©ditorial et continuera ses apparitions tĂ©lĂ©visuelles radiophoniques rĂ©guliĂšres en proposant notamment une chronique dans Les Matins de France Culture durant plus de 9 ans. Une carriĂšre variĂ©e et un travail d’expert pour les mĂ©dias les plus connus du pays donc plus d’informations sur le milieu mĂ©diatique sur le blog Entreprise et Compagnie. Mais Alexandre Adler a aussi dĂ©veloppĂ© ses propres travaux notamment avec la publication de diffĂ©rents ouvrages tels que J’ai vu finir le monde ancien », Le temps des apocalypses essai » et surtout Le rapport de la CIA comment sera le monde en 2020 ? » sorti en 2005 ainsi que Le nouveau rapport de la CIA comment sera le monde en 2025 ? » paru en 2009. Un lien direct avec notre actualitĂ© Lorsque l’on consulte les ouvrages signĂ©s Alexandre Adler, on peut facilement se rendre compte que son intĂ©rĂȘt pour le monde de demain est extrĂȘmement prĂ©sent dans son travail de recherche. Un travail qui a fait ses preuves puisque la pandĂ©mie rĂ©cente qui a touchĂ© le monde entier Ă©tĂ© dĂ©jĂ  Ă©voquĂ©e dans Le rapport de la CIA comment sera le monde en 2020 ? » sorti en 2005. En effet, il semble que le terme corona » apparaissait dĂ©jĂ  dans un rapport de la CIA Ă  l’époque ce qui propulse aujourd’hui Alexandre Adler sur le devant de la scĂšne mĂ©diatique puisque certaines de ses anticipations se sont avĂ©rĂ©es avec le temps. InterviewĂ© pour Ă©clairer celles et ceux qui n’auraient pas lu ses ouvrages pour comprendre comment la pandĂ©mie du Covid pouvait ĂȘtre anticipĂ©e un article sur le sujet ici, les recherches et ouvrages d’Alexandre Adler accĂšdent Ă  un plus haut niveau en termes de lĂ©gitimitĂ©. La question que l’on peut alors se poser, c’est s’il Ă©tait possible d’anticiper la crise du Covid ? Que peut-on anticiper d’autre pour les annĂ©es Ă  venir ? La rĂ©ponse se trouve surement dans les recherches du journaliste.
Echangezle livre Le Rapport de la CIA, de Alexandre Adler. Il vaut mieux ne pas croire aveuglément Michael Moore : la classe dirigeante actuelle des Etats-Unis n'est pas composée de brutes analphabÚtes inc
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ï»żCENTRALINTELLIGENCE AGENCY (2005), Alexandre Adler (prĂ©sentation), Le Rapport de la CIA. Comment sera le monde en 2020, Robert Laffont, Paris. En ligneCHAVAGNEUX C. (2004), Économie politique internationale, La DĂ©couverte, Paris. CHRISTOPHE (1893), La Famille Fenouillard, Armand Colin, Paris.
Advertisement Ils ont Ă©tĂ© nombreux, ces derniĂšres annĂ©es, Ă  expliquer que les dictatures arabes valaient mieux que la dĂ©mocratie, car celle-ci risquait d’amener les islamistes au pouvoir. Le 27 janvier encore, sur TF1, FrĂ©dĂ©ric Encel, prĂ©sentĂ© comme maĂźtre de confĂ©rences Ă  Sciences Po » il est en rĂ©alitĂ©, comme 2 000 Ă  3 000 autres, simple chargĂ© de cours, qui parade sur tous les plateaux de tĂ©lĂ©vision, expliquait que si Moubarak tombe, les islamistes prendront le pouvoir ». C’était le mĂȘme thĂšme que reprenait Caroline Fourest dans une chronique qui a prĂ©cĂ©dĂ© les rĂ©volutions arabes de quelques semaines, SĂ©culariser puis dĂ©mocratiser » Le Monde, 29 novembre 2010. Cette antienne a servi pendant des dĂ©cennies Ă  justifier les soutiens officiels aux prĂ©sidents Ben Ali et Moubarak, mais aussi l’attitude de nombreux responsables politiques. Et on a pu mesurer le degrĂ© de collusion entre certains responsables français et la Tunisie – collusion impliquant de solides avantages financiers – avec l’affaire MichĂšle Alliot-Marie. Mais l’exemple de Bertrand DelanoĂ« montre que les deux grands partis politiques manifestaient la mĂȘme complaisance. Voici ce que le maire de Paris disait Ă  propos de Ben Ali Je lui parle beaucoup des opposants. Je dis ce que je pense, et notamment du prĂ©sident de la Ligue tunisienne des droits de l’homme. En Tunisie, on peut ĂȘtre ami avec des gens qui se combattent. Il n’est pas rare de se retrouver Ă  un dĂźner ou Ă  une soirĂ©e d’amis oĂč il y a les opposants les plus farouches, les lĂ©gaux, les illĂ©gaux, les gens au pouvoir. » Pour justifier son incroyable aveuglement, le maire de Paris poursuit sur cette note pseudo-culturaliste Nous, les Tunisiens, nous sommes un peu complexes. C’est un des charmes de la Tunisie. Elle est dirigĂ©e de maniĂšre autoritaire et je ne mĂ©connais pas la rĂ©alitĂ© de ce pouvoir. Mais je suis le fils de la Tunisie. Ce qui ne m’empĂȘche pas d’exprimer mes convictions de la mĂȘme maniĂšre avec tous. » Les journalistes n’étaient pas en reste, et tous n’étaient pas non plus dĂ©sintĂ©ressĂ©s, comme l’a rĂ©vĂ©lĂ©, pour ces derniers, un article du Canard EnchaĂźnĂ© du 29 juin, rĂ©sumĂ© sur Rue89, Le Canard Ă©pingle des journalistes hĂŽtes de Ben Ali » Selon l’hebdomadaire, Image 7 organisait les vacances de certains journalistes en Tunisie du 20 mai au 24 mai 2009, Etienne Mougeotte Le Figaro, Nicolas de Tavernost M6, Dominique de Montvalon Le Parisien et Alain Weil patron de RMC-BFM TV seraient partis Ă  Tunis avec leurs Ă©pouses ; du 22 juin au 24 juin 2007, Michel Schifres et Marie-Ange Horlaville journaliste du Figaro spĂ©cialiste du luxe auraient bĂ©nĂ©ficiĂ© d’un sĂ©jour VIP dans la capitale tunisienne ; en juin 2004, GĂ©rard Gachet, ancien de Valeurs actuelles, serait parti cinq jours en vacances avec sa femme Ă  Tozeur ; fin 2004, Image 7 aide Françoise Laborde, alors prĂ©sentatrice du JT de France 2, Ă  organiser un rĂ©veillon Ă  Zarzis avec son compagnon et ses deux enfants. Devenue depuis membre du CSA, elle reviendra en 2010 en vacances et bĂ©nĂ©ficiera d’une voiture avec chauffeur. » Les responsables ont-ils tirĂ© les leçons de ces compromissions ? A lire les commentaires sur le Maroc et sur le rĂ©fĂ©rendum concernant la Constitution, on peut en douter. Comme le notait l’envoyĂ©e spĂ©ciale du Monde Isabelle Mandraud Maroc les rĂ©formes du roi plĂ©biscitĂ©es », 3-4 juillet 2011, le oui l’a emportĂ© avec plus de 98% et le taux de participation Ă©tait de prĂšs de 73%. Le quotidien relativisait toutefois cette victoire » sur les 19,5 millions d’électeurs potentiels, seuls 13 millions Ă©taient inscrits et le roi n’a pas hĂ©sitĂ© Ă  mobiliser les mosquĂ©es et les imams, leur faisant lire le 25 juin un prĂȘche dictĂ© par le ministĂšre des affaires islamiques un imam qui a refusĂ© a immĂ©diatement Ă©tĂ© dĂ©mis de ses fonctions. D’autre part, le taux de participation est-il rĂ©el ? Quelqu’un a-t-il vraiment couvert les bureaux dans les rĂ©gions Ă©loignĂ©es ? Un correspondant marocain a Ă©crit au site Angry Arab Covering Morocco », 2 juillet pour lui faire part du pĂ©riple de 470 kilomĂštres qu’il a parcouru dans son pays, ce qui met sĂ©rieusement en doute les pourcentages annoncĂ©s. C’est sans doute pourquoi le Journal du dimanche du 3 juillet titre Un triomphe en trompe-l’Ɠil » l’édition Ă©lectronique publie, en revanche, un article beaucoup moins critique intitulĂ© Maroc plĂ©biscite pour le roi ». Mais, au-delĂ  de ces polĂ©miques, la question est de savoir si cette Constitution limite les pouvoirs du roi et assure le passage Ă  une monarchie constitutionnelle. La rĂ©ponse est claire c’est non. Les pouvoirs du roi restent entiers y compris celui de faire approuver », demain, une autre Constitution et sa fortune immense et la corruption de ses proches resteront sans contrĂŽle aucun. Toutes ces limites n’ont pas empĂȘchĂ© des responsables et des journalistes français d’expliquer combien le Maroc Ă©tait un exemple il faut bien en trouver un puisque la Tunisie et l’Egypte ne le sont plus. Rachida Dati, dĂ©putĂ©e europĂ©enne, a dĂ©clarĂ© le 23 juin Le discours rĂ©volutionnaire prononcĂ© vendredi dernier par SM le Roi Mohammed VI prĂ©figure d’une rĂ©forme constitutionnelle sans prĂ©cĂ©dent qui fait du Maroc un pionnier et un exemple pour tous les pays arabes. » Elle Ă©tait en visite au Maroc pour le lancement du groupe d’amitiĂ© Union europĂ©enne-Maroc et elle a appelĂ© le Parlement europĂ©en Ă  exprimer un soutien sans rĂ©serve » aux rĂ©formes annoncĂ©es par le Maroc. Ainsi, avant mĂȘme le vote, un responsable français prend position dans ce qui relĂšve des affaires intĂ©rieures marocaines, et cela ne choque personne. Quant Ă  Alexandre Adler, dans Le Figaro La “rĂ©volution de velours” marocaine, un modĂšle pour le monde arabe ? », 25-26 juin, il Ă©crit PlutĂŽt que de cĂ©der aux intimidations de la rue, le roi a pris les devant, dans la continuitĂ© d’une monarchie marocaine que seule une frange minoritaire de l’islamisme conteste rĂ©ellement. Il propose donc de rĂ©aliser en peu de temps la transition vers une monarchie parlementaire oĂč l’instance lĂ©gislative issue du suffrage universel deviendra dĂ©terminante dans le vie de la nation. » C’est cette contre-vĂ©ritĂ© qui permet au journaliste de conclure que les solutions pragmatiques peuvent encore l’emporter Ă  temps ». Personne ne peut dire quand la dynastie marocaine tombera. Mais, quand cela arrivera, on sera curieux de mieux connaĂźtre les liens avec le roi de tous ces journalistes et intellectuels, de tous ces responsables politiques, de DSK Ă  BHL, qui ont construit leurs splendides rĂ©sidences secondaires riyads Ă  Marrakech ou ailleurs au Maroc. Alain Gresh

AncienélÚve de l'Ecole normale supérieure, agrégé d'histoire, Alexandre Adler est considéré comme l'un des plus grands spécialistes de géopolitique internationale contemporaine, notamment sur les questions se rapportant à l'ex-URSS et au Proche-Orient.

Accueil - L’avenir de la nouvelle Russie Dans L’avenir de la nouvelle Russie », Alexandre Adler n’esquive aucun des aspects de la crise ukrainienne » qui est venue donner Ă  son propos une trĂšs brĂ»lante actualitĂ©. Il analyse, il juge et prend position. L’Ukraine, c’est le coeur de la Russie, la nation ukrainienne n’existe pas, pas plus qu’une supposĂ©e identitĂ© linguistique ou religieuse vĂ©ritablement propre. L’Ukraine a partagĂ© toutes les Ă©preuves historiques du peuple russe. Il est donc faux de voir soudain ce pays comme un repaire de nazis et de nationalistes.! Selon Alexandre Adler, c’est de la capacitĂ© de l’Europe Ă  nouer des liens positifs avec la Russie, puissance europĂ©enne » comme le rappelait Diderot en son temps, que dĂ©pend l’avenir des uns et des autres. Face aux islamistes virulents, nous avons les mĂȘmes intĂ©rĂȘts que la Russie. Attachons-nous donc Ă  des projets communs concrets comme la rĂ©-industrialisation de nos pays, imaginons une vĂ©ritable normalisation des rapports entre la Russie et l’Europe. C’est la face du monde qui pourra s’éclairer d’un jour nouveau, en Europe d’abord, mais en Syrie aussi et dans tout le Moyen-Orient. Les responsables politiques et Ă©conomiques des États-Unis le savent bien, et le redoutent. Ils y perdraient leur hĂ©gĂ©monie mondiale. L’Union soviĂ©tique est dĂ©sormais bien loin de nous ! Il serait grave de donner Ă  la Russie de demain le sentiment que, aprĂšs un quart de siĂšcle, nous ne nous en sommes pas encore aperçus
 par Alexandre ADLER
Etmalgré leurs opportunités économiques et technologiques, jamais nos sociétés n'ont été autant menacées. Pour comprendre et décrypter le monde de demain, voici le rapport captivant fourni par le renseignement américain. Comment les Etats-Unis exerceront-ils leur leadership dans les vingt prochaines années ? La Russie demeurera-t
Dans trente ans, peut-ĂȘtre achĂštera-t-on, aprĂšs avoir signĂ© un contrat de propriĂ©tĂ© limitĂ©e Ă  quelques annĂ©es, un appartement aux piĂšces agencĂ©es selon ses souhaits, avec fenĂȘtres et thermostats autonomes, dans une tour faite d’un matĂ©riau qui s’autorĂ©gulera, avec laverie, salle de sport et jardin partagĂ©s ? Tel est le genre de bĂątiment que l’on peut imaginer, si l’on rĂ©unit architectes, ingĂ©nieurs, entrepreneurs et spĂ©cialistes de la domotique, comme l’a fait la septiĂšme Ă©dition des rencontres 2049, organisĂ©e par l’Obs » le mercredi 25 septembre au Pavillon de l’Arsenal Ă  tous les Ă©vĂ©nements Ă  Paris et en rĂ©gionRevivez l’intĂ©gralitĂ© de la confĂ©rence en vidĂ©o La suite aprĂšs la publicitĂ© Le visionnage de ce contenu mutimĂ©dia est susceptible d'entraĂźner un dĂ©pĂŽt de cookies de la part de l'opĂ©rateur de la plate-forme vers laquelle vous serez dirigĂ©e. Compte-tenu du refus du dĂ©pĂŽt de cookies que vous avez exprimĂ©, afin de respecter votre choix, nous avons bloquĂ© la lecture de ce contenu. Si vous souhaitez continuer et lire ce contenu, vous devez nous donner votre accord en cliquant sur le bouton ci-dessous. direct 2049 habitatMatĂ©riaux du futur et constructions automatisĂ©esMĂȘme si les trois quarts des bĂątiments de 2049 sont dĂ©jĂ  sortis de terre, la ville, oĂč vivront 75 % des humains en 2049 », rappelle l’ingĂ©nieur des matĂ©riaux et chimiste TimothĂ©e Boitouzet, Ă©voluera d’abord grĂące Ă  des techniques et des matĂ©riaux nouveaux. Sa sociĂ©tĂ© Woodoo, fondĂ©e il y a trois ans, a mis au point un bois d’un nouveau genre, en extrayant la lignine, sorte de colle naturelle entre les fibres, pour la remplacer par un polymĂšre extrapuissant. RĂ©sultat le bois devient aussi rĂ©sistant que le bĂ©ton, mais avec une empreinte carbone trois fois moindre. Imaginer comme matĂ©riau du futur ce bois armĂ© » qui n’a pour l’instant Ă©tĂ© utilisĂ© que dans les intĂ©rieurs de voiture, c’est choisir une ressource renouvelable pour construire les gratte-ciel de demain, et prĂ©server les stocks de sable et d’eau dĂ©vorĂ©s par le quoi ressemblera la maison de demain ? Revivez notre confĂ©rence en vidĂ©oUn circuit court que Gilles Retsin, designer et architecte belge basĂ© Ă  Londres, utilise lui aussi pour ses projets de constructions futuristes, entiĂšrement modulaires et automatisĂ©es. Il explique Depuis 1947, les techniques de construction n’ont pas Ă©voluĂ© ! Le bĂątiment est l’un des secteurs Ă©conomiques les moins numĂ©risĂ©s. Or, nous sommes capables de programmer des robots qui construiront nos maisons, en empilant des Ă©lĂ©ments comme on assemble des briques de Lego. Cette automatisation rendra la construction beaucoup moins onĂ©reuse, avoir une belle maison ne sera plus un privilĂšge. »L’automatisation sera Ă©galement au cƓur du fonctionnement quotidien de l’habitat. FrĂ©dĂ©ric Potter, fondateur de Netatmo groupe Legrand, phosphore sur les objets connectĂ©s et rappelle que l’efficacitĂ© Ă©nergĂ©tique, le confort et la sĂ©curitĂ© passeront par l’internet des objets. Le chauffage collectif, avec des radiateurs bloquĂ©s et une seule solution – ouvrir la fenĂȘtre, lorsqu’on a trop chaud –, ce n’est plus acceptable quand on sait que 40 % des Ă©missions de gaz Ă  effet de serre proviennent du chauffage des bĂątiments. »Penser de nouvelles façons d’habiterMais les mutations de l’habitat ne concernent pas seulement l’infrastructure, elles s’appuient sur les changements dĂ©mographiques la longĂ©vitĂ©, la cohabitation de quatre Ă  cinq gĂ©nĂ©rations, la durĂ©e des Ă©tudes
 et l’évolution des modes de vie. Les sĂ©parations, la recomposition des familles imposent de penser de nouvelles façons d’habiter. Guillaume Pasquier, directeur du dĂ©veloppement des fonciĂšres de La Française, promeut ainsi la flexi-propriĂ©tĂ© ». Il propose de devenir propriĂ©taire des biens neufs 30 Ă  40 % moins cher, mais pour une durĂ©e limitĂ©e, cinquante ans au plus ». DurĂ©e pendant laquelle le propriĂ©taire sera libre d’habiter, de louer ou de vendre son bien pour le temps restant du contrat. En Ă©tant certain que ce bien lui sera Ă©ventuellement rachetĂ©, s’il le souhaite avant la date butoir par les fonciĂšres, Ă  un prix préétabli. La suite aprĂšs la publicitĂ©A quoi ressemblera l’habitat en 2049 ?Benjamin Aubry, architecte urbaniste et fondateur de la start-up Iudo, lui, s’emploie Ă  faire cohabiter les gĂ©nĂ©rations par l’autopromotion immobiliĂšre ». Une façon de valoriser des piĂšces inoccupĂ©es lorsque les enfants sont partis plus de la moitiĂ© des propriĂ©taires de pavillons ont plus de 55 ans, en les transformant en chambres d’étudiants, en bureau ou en petits appartements ».Son objectif est de densifier les zones pavillonnaires, en conservant le style ancien des bĂątiments, pour Ă©viter de grignoter les terrains autour des villes. Ces zones entrent alors dans une Ăšre collaborative et deviennent des nouveaux faubourgs » oĂč activitĂ©s et gĂ©nĂ©rations se cĂŽtoient. Rien de bien nouveau pour la sociologue de l’habitat Monique Eleb, qui rappelle que dans les annĂ©es 1930, certains immeubles empilaient commerces, bureaux, petits et grands appartements et mĂȘme maisons sur des toits-terrasses ! Le visionnage de cette vidĂ©o est susceptible d'entraĂźner un dĂ©pĂŽt de cookies de la part de l'opĂ©rateur de la plate-forme vidĂ©o vers laquelle vous serez dirigĂ©e. Compte-tenu du refus du dĂ©pĂŽt de cookies que vous avez exprimĂ©, afin de respecter votre choix, nous avons bloquĂ© la lecture de cette vidĂ©o. Si vous souhaitez continuer et lire la vidĂ©o, vous devez nous donner votre accord en cliquant sur le bouton ci-dessous. La diffĂ©rence, c’est qu’aujourd’hui, on exige davantage de fonctions se reposer, travailler, rencontrer
 non plus dans le mĂȘme immeuble, mais dans le mĂȘme logement. Celui-ci peut ĂȘtre pensĂ© comme une petite sociĂ©tĂ© », explique l’architecte Sophie Delhay. La notion d’intimitĂ© a changĂ© car nous sommes tous connectĂ©s quand on est en ville, on se sent chez soi et dans notre chambre, on peut se connecter au monde. »Cette ouverture du foyer, qui trouve son paroxysme avec le tĂ©lĂ©travail, modifie la destination des suite aprĂšs la publicitĂ©Transgresser les codes en vigueurErwan Soquet, directeur de la marque Leroy Merlin, explique comment ses clients rĂ©inventent leurs lieux de vie La moitiĂ© d’entre eux font autre chose que garer leur voiture dans le garage ou cuisiner devant leurs fourneaux la cuisine est devenue une piĂšce oĂč l’on reçoit
 mais aussi oĂč l’on travaille. »Pour anticiper l’habitat de demain, son groupe a créé le rĂ©seau Source, au sein duquel une quarantaine de chercheurs de diverses disciplines partagent leurs Delaux, fondateur de Habx pour Habitat ExpĂ©rience, qui conçoit des maisons sur mesure, explique que parce que nous sommes Ă  une Ă©poque oĂč l’on se trouve sans cesse en contact avec l’extĂ©rieur, nous investissons encore plus notre logement, pour qu’il nous ressemble. C’est pourquoi les architectes cherchent Ă  donner de plus en plus de libertĂ© Ă  leurs cette tour d’Aubervilliers, on vit comme dans une maisonSophie Delhay dessine ainsi des appartements formĂ©s de piĂšces de 14 mÂČ, qui peuvent communiquer, ou non, et dont chaque habitant dĂ©cide de la destination. Un pĂšre qui reçoit sa fille tous les quinze jours a ainsi excentrĂ© son sĂ©jour pour en faire un lieu spĂ©cial oĂč, quand ils se retrouvent, ils sortent ensemble, tout en restant chez eux ». Sachant que pour tous, la pire ennemie de l’habitat de demain, c’est la voiture. Commencer un immeuble par les sous-sols, c’est faire partir toute la composition des dimensions d’une place de parking », dĂ©plore Sophie Delhay. La sociologue Monique Eleb rappelle d’ailleurs que la sociĂ©tĂ© est souvent en retard sur les propositions des urbanistes et architectes, qui doivent transgresser » les codes en vigueur pour avancer. L’habitat modulable pourrait aider Ă  prendre soin des populations fragiles » Transgression », c’est le mot d’ordre repris par l’architecte et scĂ©nographe Patrick Bouchain, qui a ƓuvrĂ© toute sa vie Ă  la dĂ©mocratisation de l’urbanisme. Il rappelle que la premiĂšre fonction d’une ville heureuse, c’est de loger et nourrir tout le monde, en maintenant la population ouvriĂšre en son sein ». Pour lui, l’habitat en 2049 doit repenser le logement social, le rendre plus accessible Ă  la propriĂ©tĂ©. Et, avant de chercher Ă  construire encore, rĂ©parer, entretenir, accompagner ».
Ila publiĂ© de nombreux. (Grasset, 2003), oĂč il rassemble dix ans de chroniques de Courrier International, et plus rĂ©cemment, il a prĂ©sentĂ© et commentĂ© Le Rapport de la CIA : Comment sera le monde en 2020 ? paru aux Editions Robert Laffont en 2005.

L'agence de renseignements amĂ©ricaine a publiĂ© jeudi, en français, son Ă©tude prospective sur l'Ă©tat du monde dans vingt prĂ©visions de la CIA pour le futur de la planĂšte ne sont pas optimistes, loin de lĂ . Le rapport de l'agence amĂ©ricaine, publiĂ© tous les quatre ans et intitulĂ© cette annĂ©e Le monde en 2035 vu par la CIA, et le Conseil national du renseignement Le paradoxe du progrĂšs» est sorti jeudi aux Ă©ditions Equateurs. Ces 300 pages prospectives sont arrivĂ©es sur le bureau de Donald Trump, dĂšs son amĂ©ricaine pose le dĂ©cor dĂšs les premiĂšres lignes Dans les cinq prochaines annĂ©es, on verra un accroissement des tensions entre Etats et Ă  l'intĂ©rieur de ceux-ci.» En parallĂšle, la croissance mondiale va ralentir. La menace terroriste augmenterait sous diffĂ©rentes formes, et Ă  laquelle les Etats, toujours plus divisĂ©s, peineront Ă  rĂ©pondre. L'enjeu central des gouvernements et des sociĂ©tĂ©s sera de concilier les talents individuels, collectifs et nationaux pour apporter sĂ©curitĂ©, prospĂ©ritĂ© et espoir.»La CIA dĂ©veloppe trois scĂ©narios imaginaires de l’état du monde entre 2020 et 2035 Ăźles», orbites» et communautĂ©s».ScĂ©nario n°1 un monde d’üles recluesLe premier scĂ©nario imagine un monde subissant les dĂ©gĂąts d'une croissance atone et d'une mondialisation faiblissante, face auxquelles les gouvernements n'ont rien su faire. Vingt ans aprĂšs la crise financiĂšre de 2008, les Ă©conomistes de par le monde observent des Etats fragilisĂ©s, repliĂ©s sur eux-mĂȘmes. La combinaison de tous ces Ă©vĂ©nements a donnĂ© naissance Ă  un monde fragmentĂ© et sur la dĂ©fensive oĂč des Etats inquiets cherchent mĂ©taphoriquement et physiquement Ă  construire des murs pour se protĂ©ger des problĂšmes extĂ©rieurs, formant ainsi des "Ăźles" dans un ocĂ©an d'instabilité», relate le Europe comme en AmĂ©rique du Nord, les Etats n'ont pas su s'adapter aux bouleversements Ă©conomiques et sociĂ©taux de ce nouveau monde. En Asie, le constat est le mĂȘme, le boom des Ă©mergents est retombĂ© Parce qu'elles n'ont pas su gĂ©nĂ©rer suffisamment de demande intĂ©rieure pour stimuler leur Ă©conomie quand le marchĂ© mondial s'est ralenti, la Chine et l'Inde sont restĂ©es enfermĂ©es dans le "piĂšge du revenu moyen" et ont connu une stagnation de leur croissance, des salaires et des conditions de vie.» Les classes moyennes, ayant acquis ce statut avant la crise de 2008, sont meurtries, et une partie de cette population est retombĂ©e Ă  des niveaux modĂ©rĂ©s de lire aussiLe monde contre l'isolationnisme de Donald TrumpLes consĂ©quences nĂ©fastes de la mondialisation, notamment l’accroissement des inĂ©galitĂ©s et la montĂ©e des populismes, ont poussĂ© les Etats Ă  mettre en place toujours plus de mesures protectionnistes, au lieu de privilĂ©gier le dialogue international. Dans ce scĂ©nario, l’essor rapide des intelligences artificielles a bouleversĂ© les sociĂ©tĂ©s plus profondĂ©ment que ce que les Ă©conomistes avaient prĂ©vu. Le chĂŽmage a continuĂ© Ă  cet Ă©tat des lieux dĂ©moralisant, la CIA voit, dans vingt ans, le dĂ©but d'une nouvelle Ăšre de croissance et de prospĂ©rité». Le salut viendra de plusieurs horizons. AprĂšs avoir bouleversĂ© le marchĂ© du travail, l'innovation technologique va crĂ©er des opportunitĂ©s de relance. Dans ce monde futuriste, la crĂ©ativitĂ© viendra alors de la collaboration entre hommes et machines. Le ralentissement de la mondialisation et des Ă©changes commerciaux a donnĂ© naissance Ă  une nouvelle gĂ©nĂ©ration d'entrepreneurs et d'inventeurs au niveau local.» Leçon du futur imaginĂ© pour le prĂ©sent les gouvernements qui s'en sortiront le mieux sont ceux qui miseront sur la recherche et l'innovation et qui sauront garder les talents technologiques dans leurs n°2 Ă  l’aube d’une escalade militaireLe second scĂ©nario, intitulĂ© Orbites», est racontĂ© par un conseiller national en sĂ©curité» qui revient sur l'Ă©tat du monde, Ă  l'aube de l'an 2032, date oĂč s'achĂšve le second mandat d'un certain Smith» Ă  la tĂȘte des Etats-Unis. Le milieu des annĂ©es 2020 a vu l'accroissement sans pareil des tensions entre puissances rĂ©gionales. La Russie, la Chine mais aussi l'Iran ont profitĂ© d'un repli des Etats-Unis sur la scĂšne internationale pour imposer leur domination Ă©conomique, politique et militaire» sur leur rĂ©gion d'influence respective. Les tensions se cantonnent dans un premier temps Ă  des reprĂ©sailles Ă©conomiques et diplomatiques, Ă  une guerre de propagande et Ă  des cyberattaques, sans impacts lire aussi Economistes au bord de la crise de nerfs, acte IILa plus grande victime de ces conflits a Ă©tĂ© la "vĂ©ritĂ©" dans la mesure oĂč la propagande de ces Etats, diffusĂ©es par plusieurs mĂ©dias sociaux, commerciaux et officiels, a dĂ©formĂ©, dĂ©naturĂ© et manipulĂ© les informations sur ce qui se passait rĂ©ellement», analyse le conseiller. Un constat qui Ă©voque Ă©trangement l'Ăšre de post-vĂ©ritĂ©s, ou de faits alternatifs», dont se sont nourris en 2016 les Brexiters et les partisans de Donald Trump. Sous le premier mandat de ce fameux Smith», les Etats-Unis opĂšrent un retour sur la scĂšne internationale, mais entrent directement en confrontation avec la Chine, l'Iran et la Russie, donnant Ă  la fin des annĂ©es 2020 un faux air de guerre froide. L'Ă©tincelle ? Une crise entre l'Inde et le Pakistan en 2028 qui aboutit Ă  l'explosion de la premiĂšre bombe nuclĂ©aire depuis 1945. La crise est finalement dĂ©samorcĂ©e par les Etats-Unis, avec l'aide de la Chine ouf. L'escalade militaire et nuclĂ©aire est Ă©vitĂ©e. Comme lors de l'aprĂšs Seconde Guerre mondiale, les grandes puissances rĂ©tablissent une relation de confiance et reprennent leur coopĂ©ration sur les questions de n°3 les communautĂ©s dirigent le mondeLe troisiĂšme et dernier scĂ©nario s'intĂ©resse aux CommunautĂ©s», via le regard d'une future maire d'une grande ville canadienne qui rĂ©flĂ©chit en 2035 aux transformations des deux derniĂšres dĂ©cennies. Dans ce monde, les groupes locaux ont pris le pas sur les gouvernements nationaux. En cause le manque de confiance grandissant des populations envers leurs dirigeants nationaux. Si la politique Ă©trangĂšre, les opĂ©rations militaires et la dĂ©fense nationale restent le fait des entitĂ©s nationales, l'Ă©ducation, l'Ă©conomie ou encore la santĂ© reviennent Ă  la charge des autoritĂ©s locales. L'implication des entreprises dans la vie de leurs employĂ©s est telle qu'elles se chargent dĂ©sormais de l'Ă©ducation, de la santĂ© et du logement. L'expĂ©rience n'est pas Ă©gale Ă  travers le monde. Au Moyen-Orient, la jeunesse s'est rĂ©voltĂ©e contre les institutions et l'extrĂ©misme religieux, sonnant l'avĂšnement d'un nouveau Printemps arabe. Mais en Chine ou en Russie, des mouvements similaires sont loin d'avoir escomptĂ© les mĂȘmes succĂšs. Ces changements se sont opĂ©rĂ©s finalement plus facilement au sein des dĂ©mocraties occidentales comme aux Etats-Unis ou au Canada, oĂč il y avait dĂ©jĂ  une forte tradition d'implication des collectivitĂ©s locales et du secteur privé».A lire aussi Une France sobre en Ă©nergie et 100% renouvelables en 2050 les pistes trĂšs concrĂštes de nĂ©gaWatt

LeRapport de la CIA - Comment sera le monde en de Alexandre Adler - Livre - Decitre Le Rapport de la CIA - Comment sera le monde en 2020 ? de Alexandre Adler - Éditeur Robert Laffont - Livraison gratuite Ă  0,01€ dĂšs 35€ d'achat - Librairie Decitre votre prochain livre est lĂ  Apparemment, javascript est dĂ©sactivĂ© sur votre navigateur.
Le Nouvel Observateur/France Culture. Peut-on dire aujourd’hui que l’avenir du monde et de la paix se joue au Moyen-Orient? Alexandre Je le pense tout Ă  fait. Le Moyen-Orient a toujours Ă©tĂ© une rĂ©gion importante mais depuis les annĂ©es 60, il est devenu le problĂšme gĂ©opolitique numĂ©ro un de la planĂšte. A mon sens, nous avons encore franchi rĂ©cemment une Ă©tape avec l’élection iranienne, l’évolution de la politique pĂ©troliĂšre, la stabilitĂ© de l’Arabie saoudite et la question du conflit israĂ©lo-palestinien. Ce n’est pas un hasard si Obama a fait au Caire son premier grand discours de politique Ă©trangĂšre. Hubert Je ne dirai pas que tout l’avenir du monde se joue dans cette rĂ©gion parce que je pense que l’évolution des rapports entre les principaux pĂŽles du monde multipolaire de demain – qui ne sera pas stable mais verra une compĂ©tition entre les divers pĂŽles -, commande tout le reste. D’autre part, la question de savoir si le monde arrive ou non Ă  passer d’une Ă©conomie prĂ©datrice folle Ă  ce qu’on appelle le dĂ©veloppement durable», est encore plus vitale, globale et grave. Mais dans la gĂ©opolitique d’aujourd’hui, ma rĂ©ponse est oui oui, les problĂšmes les plus aigus, se posent dans ce que Brzezinski appelait il y a quelques annĂ©es l’arc de crise», qui va du Proche-Orient jusqu’à l’Asie centrale en passant par l’Afghanistan-Pakistan. C’est lĂ  oĂč ça se joue et d’abord au Proche Orient. Je trouve Obama courageux d’entrer d’emblĂ©e dans le vif du sujet et d’avoir rompu avec ce que les droites israĂ©lienne et amĂ©ricaine ont prĂ©tendu depuis quinze Ă  vingt ans la question palestinienne est secondaire. Il pense qu’il ne pourra pas rĂ©tablir le leadership amĂ©ricain dans le monde, mĂȘme relatif, sans dĂ©passer l’antagonisme avec 1 milliard 300 millions de musulmans et donc sans se focaliser sur ce point. Ce qui ne veut pas dire qu’il n’y a pas toute une sĂ©rie d’autres problĂšmes accrochĂ©s en chapelet. Le 4 juin dernier, Barack Obama a prononcĂ© au Caire un discours de rĂ©conciliation Ă  l’intention des musulmans. Comment ont Ă©tĂ© reçues ses invitations au rassemblement? Quel est le poids vĂ©ritable de ses mots et quels changements concrets peut-on en attendre? A. Selon l’expression consacrĂ©e, cela allait sans dire, mais cela va mieux en le disant». Obama a trouvĂ© des mots – et pas seulement de la rhĂ©torique -, et citĂ© des versets du Coran pour s’adresser au cƓur de ces musulmans qui, dans le monde, ont le sentiment qu’ils sont les laissĂ©s-pour-compte de la mondialisation. Des musulmans persuadĂ©s qu’on a envers eux un systĂšme de double valeur, oĂč ce qui est rĂ©servĂ© aux peuples non seulement du Nord mais mĂȘme de l’Asie, comme la Chine, leur est interdit; qu’ils sont les mal-aimĂ©s de cette Ă©poque. Il y a bien entendu de l’exagĂ©ration, parfois de la mauvaise foi, mais il y a un noyau indĂ©niable. Le monde musulman a Ă©tĂ© considĂ©rĂ© ces derniĂšres annĂ©es par l’ensemble des puissances occidentales, Russie comprise, plutĂŽt comme le problĂšme que la solution. Et tout d’un coup, Obama – Yes, we can» – a eu les mots qu’il fallait pour montrer qu’au fond la politique amĂ©ricaine n’était ni cynique, ni machiavĂ©lienne, ni manipulatrice. Et il l’a fait Ă  un moment oĂč se jouait en Iran l’élection prĂ©sidentielle la plus importante de toute la rĂ©gion. Comme je l’ai dĂ©jĂ  Ă©crit, aprĂšs la Turquie, l’Iran entre dans la voie de la dĂ©mocratie. Et Obama, avec le discours du Caire et en me mettant pas de prĂ©alable Ă  la nĂ©gociation avec la RĂ©publique islamique, a tout fait tout pour que les modĂ©rĂ©s et les progressistes rassemblĂ©s derriĂšre Moussavi l’emportent sur Ahmadinejad. En tout cas, on ne pourra pas lui reprocher d’avoir sabotĂ© cette insurrection de la libertĂ© dans le peuple iranien, qui est un facteur absolument essentiel. Je voudrais aussi rĂ©pondre Ă  Hubert VĂ©drine sur la question de savoir si la question palestinienne est secondaire ou non. Bien entendu, elle n’est pas secondaire. Notamment pour les IsraĂ©liens et les Palestiniens. Mais mon sentiment est que souvent on traite cette question comme si rien ne s’était jamais passĂ©; comme si l’AutoritĂ© palestinienne n’avait pas Ă©tĂ© créée par les accords d’Oslo c’est quand mĂȘme un quasi-Etat; comme si Yasser Arafat n’était pas revenu sur sa terre; comme si des nĂ©gociations approfondies n’avaient pas eu lieu Ă  plusieurs reprises; comme si des moments de normalitĂ© n’avaient pas Ă©tĂ© créés. Or c’est ce capital sur lequel on peut faire fond. Mais je ne peux pas m’empĂȘcher de penser que la complication de la situation – mĂȘme si on voit bien les maladresses ou la mauvaise foi israĂ©lienne qui sourd de temps Ă  autre -, vient pour l’essentiel non pas du peuple palestinien mais de son environnement gĂ©opolitique. Dans une vague islamiste trĂšs violente qui a dĂ©bouchĂ© sur le 11 Septembre, Yasser Arafat n’a pas cru devoir franchir le pas de la nĂ©gociation au moment oĂč celle-ci Ă©tait trĂšs largement ouverte en l’an 2000. Ensuite, bien sĂ»r les choses ont eu leur propre logique. Je suis donc d’accord avec Hubert VĂ©drine il faut rĂ©soudre ce problĂšme, pas Ă  la fin du mandat d’Obama mais au dĂ©but. Mais il faut savoir que la rĂ©solution de la question israĂ©lo-palestinienne est intimement liĂ©e, par toutes sortes de fibrillations, au reste de la rĂ©gion. Et que si par exemple l’Iran d’Ahmadinejad, ou hier l’Irak de Saddam Hussein ont pesĂ© de tout leur poids pour empĂȘcher une solution, cela fait partie Ă©videmment de l’équation. On ne peut pas uniquement la rĂ©duire Ă  un face-Ă -face israĂ©lo-palestinien. H. Je reviendrai sur la question israĂ©lo-palestinienne et les Ă©vĂ©nements des derniĂšres annĂ©es, y compris l’annĂ©e 2000, dont j’ai une lecture tout Ă  fait diffĂ©rente de celle d’Alexandre Adler. En revanche, je le rejoins sur le discours du Caire. C’est un discours trĂšs important. Nous savions qu’Obama, depuis son Ă©lection, avait l’intention il l’avait mĂȘme dit avant d’adresser un discours au monde musulman. Certains membres de son Ă©quipe le lui avaient dĂ©conseillĂ© en lui disant il ne faut pas enfermer le monde musulman dans une dĂ©finition culturaliste. Il a balayĂ© Ă  juste titre cet argument, car il est clair que si l’avertissement de Huntington sur le risque de clash entre les civilisations a un sens, c’est bien entre l’islam et l’Occident. Mais cette mise en garde a fait tellement peur Ă  tellement de gens qu’ils l’ont niĂ©e, par une sorte de politique de l’autruche. Il faut comprendre le discours d’Obama comme un Ă©lĂ©ment fort dans un processus d’ensemble. C’est un accompagnement symphonique de la politique qu’il va mener au Proche-Orient, en Irak, en Iran, en Afghanistan-Pakistan, et dans l’ensemble du monde arabo-musulman. Autre point dĂ©terminant il en attend un impact sur les opinions publiques de la rĂ©gion. Car c’est un leader qui attache plus d’importance, on le voit, aux opinions qu’au copinage avec les dirigeants. Il sait parler aux opinions. Il l’a fait magnifiquement avec l’opinion amĂ©ricaine, l’opinion turque, l’opinion arabo-musulmane, sans doute en pensant dĂ©jĂ  Ă  l’opinion iranienne; comme certainement un jour il saura parler Ă  l’opinion israĂ©lienne, dont une majoritĂ© accepte l’idĂ©e d’un Etat palestinien depuis maintenant des annĂ©es. La fermetĂ© de la Maison Blanche Ă  l’égard du gouvernement israĂ©lien sur les implantations illĂ©gales comme sur la crĂ©ation d’un Etat palestinien, est un fait inĂ©dit dans l’histoire des relations israĂ©lo-amĂ©ricaines. IsraĂ«l fera-t-il les frais de la nouvelle donne amĂ©ricaine au Moyen-Orient? H. Il y a depuis 1967 une opposition en IsraĂ«l entre ceux qui considĂšrent qu’il ne faudra jamais lĂącher les territoires occupĂ©s pour des raisons Ă©conomiques, religieuses ou de sĂ©curitĂ©, et ceux qui considĂšrent que le peuple juif ne s’est pas dotĂ© d’un Etat pour pratiquer cette cruelle politique d’occupation, qui ne correspond plus Ă  une stratĂ©gie de sĂ©curitĂ©, et qu’il faudra bien un jour accepter la solution qui passe par la crĂ©ation d’un Etat palestinien. Conclusion Ă  laquelle Rabin Ă©tait arrivĂ©, et vers laquelle se dirigeait Sharon. Ça fait maintenant longtemps que l’opinion israĂ©lienne est prĂȘte Ă  accepter cette solution, mais sauf quand surgit un Itzhak Rabin, le systĂšme politico-Ă©lectoral l’entrave du fait des effets dĂ©vastateurs de son systĂšme Ă©lectoral Ă  la proportionnelle intĂ©grale, qui permet Ă  n’importe quel groupe extrĂ©miste de tout bloquer ou de pratiquer du chantage o tout propos. Olmert a dit, Ă  la fin de son mandat, avec une franchise que je salue ça fait quarante ans que nous employons sans cesse tous les prĂ©textes pour ne jamais faire aucune concession aux Palestiniens. Ce n’est plus possible, ça ne peut plus durer. Il faut accepter des concessions sur le plan territorial, y compris JĂ©rusalem. Et mĂȘme Barak, ministre de la DĂ©fense actuel a dit, lui aussi dans un moment de franchise on a eu bien tort de jouer le Hamas contre l’OLP. Dont acte. Les IsraĂ©liens se sont enferrĂ©s eux-mĂȘmes dans un piĂšge. Ils savent trĂšs bien que la situation est dĂ©testable pour eux-mĂȘmes sur le plan sĂ©curitaire, et abominable pour les Palestiniens. Ils ne peuvent pas s’en sortir seuls. La seule puissance au monde qui puisse les y aider, avec un mĂ©lange de fermetĂ©, d’amitiĂ© et d’engagement de sĂ©curitĂ©, c’est l’AmĂ©rique. Je regrette de dire cela en tant qu’ancien ministre français des Affaires Ă©trangĂšres, mais c’est l’évidence mĂȘme. J’ai trouvĂ© tragique que la droite israĂ©lienne – et au-delĂ  – rĂ©ussisse Ă  terroriser si longtemps les EuropĂ©ens qui du coup ont renoncĂ© Ă  toute pression utile et toute initiative. Et j’ai trouvĂ© nĂ©faste l’alignement de la politique Ă©trangĂšre amĂ©ricaine sous Bush sur cette droite israĂ©lienne qui n’avait d’autre perspective que de perpĂ©tuer le statu quo. Je trouve par contraste extraordinairement courageuse et intelligente la politique d’Obama, qui se saisit d’emblĂ©e du sujet sans attendre son deuxiĂšme mandat pour essayer de rĂ©soudre ce problĂšme si dangereux. Il me semble aussi qu’il y a un dĂ©but d’évolution, au sein de la communautĂ© juive amĂ©ricaine, peut ĂȘtre Ă©galement de la communautĂ© juive française et dans l’intelligentsia juive mondiale par rapport au conflit. Qu’il y a un consensus pour dire oui, maintenant il faut bouger. A condition bien sĂ»r que la sĂ©curitĂ© d’IsraĂ«l soit clairement garantie et surgarantie». Si un prĂ©sident amĂ©ricain arrive Ă  parrainer une solution juste entre IsraĂ©liens et Palestiniens, il jouira d’un prestige immense, son pays avec lui, dans le monde arabo-musulman et l’Europe en profitera. Cela sera le coup le plus terrible portĂ© aux extrĂ©mistes. Mais il va se heurter Ă  des obstacles Ă©normes. Parce qu’au fond, beaucoup de forces Ă©taient trĂšs Ă  l’aise avec la politique de Bush il n’y avait pas que la droite israĂ©lienne, il y avait aussi les rĂ©gimes iraniens, le Hamas, le Hezbollah, les extrĂ©mistes de toutes sortes qui prospĂ©raient face Ă  cet Occident manichĂ©en, commode repoussoir pour leur propagande. Ils sont maintenant dĂ©stabilisĂ©s par la politique d’Obama d’oĂč des rĂ©actions Ă  prĂ©voir. On voit dĂ©jĂ  les problĂšmes en IsraĂ«l, en Iran, mais Obama sera patient et tenace. Pourtant les derniĂšres Ă©lections israĂ©liennes donnent plutĂŽt le sentiment inverse. A. Les derniĂšres Ă©lections israĂ©liennes sont complexes. Parce que le parti parvenu en tĂȘte, Kadima, a pris nettement position, avec Olmert et Tzipi Livni, pour la crĂ©ation de cet Etat palestinien. Et devant l’effondrement de la vieille idĂ©ologie socialiste, c’est en fait Kadima, un parti de centre-gauche aujourd’hui dont Shimon Peres est adhĂ©rent encore en thĂ©orie, qui regroupe, avec le Parti travailliste, avec l’extrĂȘme gauche israĂ©lienne et les Arabes d’IsraĂ«l qui sont 20 % de la population, une majoritĂ© potentielle. Or cette majoritĂ© n’est pas une majoritĂ© politique. Mais il n’en reste pas moins qu’un homme aujourd’hui a la responsabilitĂ© de changer, de bouger c’est Bibi Netanyahu. Netanyahu, en effet, est un homme d’une trĂšs grande complexitĂ©, parce qu’il symbolise la vĂ©ritable Ă©volution de l’opinion israĂ©lienne. La gauche israĂ©lienne, depuis longtemps, avec Itzhak Rabin, Ă©tait d’accord pour crĂ©er cet Etat palestinien. Je dirais mĂȘme qu’elle l’était bien avant, puisque Ben Gourion pensait qu’il fallait rendre ces territoires avant sa mort, donc dĂšs le dĂ©but des annĂ©es 1970. Mais ce qui est intĂ©ressant, c’est de voir comment Tzipi Livni et Ehud Olmert, qui viennent du cƓur du nationalisme intransigeant, du Erout de Begin, ont fait ce chemin. Sharon, qui venait de la gauche mais qui ensuite a incarnĂ© l’esprit militaire israĂ©lien, avait fait ce mĂȘme chemin. Et Netanyahu ne l’a pas encore fait, mais il est trĂšs embarrassĂ©. D’abord parce qu’il est de culture amĂ©ricaine. Il a Ă©tĂ© diplĂŽmĂ© de Harvard, il a vĂ©cu adolescent aux Etats-Unis, il connaĂźt l’AmĂ©rique. Et pour lui, Ă©motionnellement, le fait de faire un bras de fer avec les AmĂ©ricains ne lui convient absolument pas. Yitzhak Shamir Ă©tait un vieil agent soviĂ©tique qui Ă©tait revenu Ă  ses amours pour Moscou Ă  la fin de sa vie. Lui, les AmĂ©ricains, ça ne l’impressionnait pas. Netanyahu, oui. Mais il doit rompre avec le credo de son pĂšre, qui est un homme influent, important, un intellectuel fanatique; de sa mĂšre, qui lui a dĂ©jĂ  dit, lorsqu’il a abandonnĂ© Hebron, qu’il reniait son frĂšre aĂźnĂ©, qui Ă©tait dans les commandos israĂ©liens, et qui est mort pour IsraĂ«l. C’est beaucoup plus encore qu’une rupture politique, c’est une rupture Ă©motionnelle, et n’est pas le gĂ©nĂ©ral de Gaulle qui veut. Beaucoup de gens l’estiment en IsraĂ«l pour son passage au ministĂšre des Finances. Il apparaĂźt comme un homme rationnel, ouvert. Je lui ai parlĂ© une fois dans ma vie. Il Ă©tait passionnĂ© par Singapour. Il avait Ă©tudiĂ© avec soin le cas de ce mini-Etat, qui avait tirĂ© son Ă©pingle du jeu entre ses deux grands voisins l’IndonĂ©sie et la Malaisie. C’est pour cela qu’il parle toujours d’une solution Ă©conomique» pour la question palestinienne, mais elle n’est pas rĂ©aliste sans l’Etat palestinien. Il doit maintenant franchir le Rubicon. S’il ne le franchit pas, il est condamnĂ© par l’histoire. Parce que l’Etat d’IsraĂ«l Ă©tant ce qu’il est ne va pas maintenant jouer l’intransigeance vis-Ă -vis des Etats-Unis. C’est impensable. Ce qui se passe aussi – Hubert VĂ©drine l’a trĂšs finement remarquĂ© -, c’est une OPA amicale de la diaspora. Les finances israĂ©liennes sont dĂ©jĂ  entre les mains de Stanley Fischer, l’ancien directeur adjoint du Fonds monĂ©taire international, qui apprend Ă  ses heures l’hĂ©breu, mais pas tant que ça. Et puis, j’ai l’impression qu’il y a un second Premier ministre d’IsraĂ«l aujourd’hui qui, aux cĂŽtĂ©s d’Obama, commence Ă  dire les choses c’est Rahm Emanuel. Le fait que le SecrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de la Maison-Blanche ait la double nationalitĂ© israĂ©lienne et amĂ©ricaine, qu’il ait servi dans l’armĂ©e israĂ©lienne le rend insoupçonnable aux yeux de l’opinion israĂ©lienne lorsqu’il exige, en tapant du poing sur la table, parfois plus Ă©nergiquement qu’Obama lui-mĂȘme, la crĂ©ation de l’Etat palestinien. Je ne suis pas si pessimiste que ça, parce que de beaucoup d’endroits du Proche-Orient nous parviennent des signaux positifs du Liban, dont l’élection a permis d’endiguer l’influence du Hezbollah; de l’Irak, oĂč la pacification manifestement avance; et de l’Iran, oĂč on a vu l’ampleur du mouvement rĂ©formateur derriĂšre Moussavi et le sursaut de la sociĂ©tĂ© civile. Obama est trĂšs ferme sur l’exigence d’arrĂȘt complet de la colonisation des territoires occupĂ©s. Peut-il ĂȘtre entendu?A. La croissance naturelle d’implantations n’a aucun sens. Comment ignorer que la crĂ©ation d’un Etat palestinien implique l’évacuation d’un bon tiers des habitants des colonies. H. J’ai tendance Ă  penser que le jour oĂč les IsraĂ©liens se seront collectivement convaincus que la solution est lĂ , avec des garanties de sĂ©curitĂ© amĂ©ricaines renforcĂ©es, ils iront au bout du processus; y compris avec les colons mĂȘme si une minoritĂ© d’entre eux est prĂȘte Ă  tout pour ne pas Ă©vacuer, mĂȘme si une petite partie d’entre eux créée une sorte d’OAS
 A. Nous avons connu ça Ă  la fin de la guerre d’AlgĂ©rie. H. Mais finalement, s’il fallait faire un pari, je pense que les IsraĂ©liens arriveront bon grĂ© mal grĂ© Ă  la fin des fins, Ă  maĂźtriser tout ça. Propos recueillis par Gilles Anquetil et François Armanet
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